Bœufs de Légumes

Lors d'Atelier Scènes et des rencontres suivants les concerts, il m’arrivait de montrer que l'on pouvait aussi jouer des airs reconnaissables, en entonnant à l'endive 'les copains d’abord', 'la vie en rose', 'Brazil' ...

En 2009 je me suis retrouvé à accompagner du jazz manouche en acoustique.
L les chants d'endives, mais aussi des trompettes et percussions de légumes jouaient avec violon et guitares. Ayant donné principalement des concerts solo, je découvrais que je pouvais jouer avec d'autres, avec et sans amplification.

Depuis j'ai commencé à fréquenter des jams/bœufs, à jouer avec des musiques enregistrées et à me risquer à explorer un peu tous les répertoires au légume (rock, reggae, pop, jazz, électro, classique, différents répertoires de musiques du monde,...).

Ayant constaté que les fréquences et la puissance acoustique de l'endive permettait de jouer sans amplification avec des instruments qui le sont, au festival 'Roulements de tambour' 'j’ai commencé à improviser en acoustique sur quelques morceaux de Weevie Stonder depuis la salle de concert ou il y avait près de 300 personnes assises, avant d'apprécier la performance de Damo Susuki (ex : Can) et France Sauvage.

Lors du festival 2009, je donnais un concert dans la même salle, seul sur scène...

Mais seulement pour la première partie

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Le lendemain j'ai improvisé depuis l'arrière de la salle avec 'Mein Sohn William', puis devant la scène et le mur d'amplis de la performance de Rhys Chatham avec 10 guitaristes et un batteur. C'était une situation pour le moins étrange que de jouer avec deux feuilles d'endive devant ce mur de son, d'électricité, d'amplification, devant ce 'tank'; tout en m'entendant jouer et en voyant que d'autres entendaient cette 'humble participation'.

Le public témoin de mon petit ballet était tantôt intrigué, tantôt surpris ou séduit ; Un musicien d’un des 5 groupes avec lesquels j’ai joué ayant entendu et apprécié mes interventions, est venu me trouver pour m’en parler. Un artiste solo m’a dit s’être demandé d’où venaient ces sons. Tous les autres musiciens que j’ai recroisé après, n’ont apparemment pas repéré ou entendu les chants d’endives; il faut dire qu’avec les éclairages et les systèmes de retour pour s’entendre sur scène, les musiciens sont en partie coupés de ce qui se passe dans la salle.

Ce petit ballet continue, aujourd'hui (25 jan 2010), en accord avec Tengal Drilon, j'ai improvisé avec les radios faisant partie de sa performance à la Générale du Nord à Paris. À cette occasion je chantais dans une petite double anche en paille coincée sur le haut de mon palais, entrecoupé de courtes interventions d'endive et de chant diphonique.

Les chants de paille, proches des sons émis par les radios donnant l'impression que je cherchais à communiquer avec ces radios en cercle, à m'intégrer, à rencontrer cette forme de vie (dominante ?). Les radios et ce qu'il se passait dans l'espace ou elles se trouvaient, étaient la source sonore principale des sons diffusés dans 'la salle de concert'. Tengal s'étant présenté comme une forme de 'médiateur' du processus mi en place, je jouais dans ce cadre un rôle de performer, d'interférence vivante externe perceptible dans la "salle des radios", et noyée dans le résultat sonore diffusé dans la 'salle de concert'.